De nouvelles mesures fiscales pourraient permettre de faire payer à chaque mode de transport ce qu’il coûte. Mais le choix des infrastructures est également déterminant pour les trafics de demain. En offrant de nouvelles facilités de circulation, toute infrastructure nouvelle induit du trafic, qui à son tour appelle de nouvelles infrastructures car les véhicules routiers sont encombrants. C’est une fuite en avant.
L’abandon de programmes autoroutiers qui sont concurrents de grands projets ferroviaires et fluviaux, forcément considérés comme moins rentables, est à considérer. De même, la construction de nouveaux aéroports (3e aéroport francilien, Notre Dame des Landes, Toulouse...) doit être abandonnée. Avec un objectif : accélérer la mise en place de transport commun en site propre, l’extension du réseau TGV et la modernisation et la régénération du réseau actuel.
Dans certaines agglomérations telles que Lyon, Grenoble ou Lille, les pouvoirs publics ont investi dans des systèmes de transports collectifs, la construction des parkings a été arrêtée… Résultat, l’automobile stagne voire régresse, c’est un progrès significatif mais il nécessite une réelle volonté politique. Il existe aussi un enjeu essentiel en terme de maîtrise de la mobilité. Il faut penser la politique des transports en même temps que celle liée au foncier car l’étalement urbain ne permet pas de vivre sans voiture. Cela impliquerait de penser à terme autrement l’urbanisme et les politiques de logement, mais aussi le rapport au travail. Un exemple, il faudrait encourager la mise en place de systèmes de télétravail et de téléconférence pour limiter les déplacements.
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